Page:Rennell - Description historique et géographique de l’Indostan, tome 1, 1800.djvu/243

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j’ai tiré quelques-unes des particularités que je viens de rapporter, évalue les revenus d’Oudipour à 10 lacks de roupies, ceux de Marwar à 40, et de Jyenagur à 40, en l’année 1779[1]. Les deux premiers états sont très-montueux, et le sol des vallées est sablonneux. Le troisième est le plus fertile. Au milieu de ce siècle, ce pays était très-florissant, sous le gouvernement du célèbre Rajah Jyesing ou Jessing, qui fonda la nouvelle capitale de Jyepour. Contre l’usage de l’Indostan, cette capitale a donné son nom à la province, au lieu de recevoir le sien. Le père Wendel parle de Jyepour comme d’une place riche et commerçante, en 1779. Elle était alors l’entrepôt des marchandises que l’on y portait des différentes parties de l’Inde. Le Rajah y avait fait bâtir un observatoire, et en 1734, il invita le père Boudier à y faire des observations astronomiques. Il est à craindre que les troubles qui désolèrent si long-temps cette

  1. Tout le revenu d’Agimère, du temps d’Acbar, paraît n’avoir été que d’environ 75 lacks. On dit que Aureng-Zeb doubla l’impôt territorial sur les Rajpoots ; et en conséquence M. Fraser évalue les revenus d’Agimère à 163 lacks de roupies.