Page:Rennell - Description historique et géographique de l’Indostan, tome 1, 1800.djvu/311

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nos arsenaux dans l’Inde, était tracée sur les Cartes de la manière la plus fautive. Il est vrai que dans toutes les anciennes Cartes, sans en excepter la mienne, la côte occidentale de l’Inde a un trop grand degré d’obliquité du nord à l’ouest.

Peut-être y a-t-il peu de côtes qui soient aussi coupées par des havres et de petites baies, sans que leur forme générale offre une grande courbure. Cette multitude de petits ports, une vue non interrompue le long du rivage, une côte élevée d’où l’œil peut apercevoir très-loin, semblent avoir destiné ces parages à être le siège de la piraterie. Les vents frais qui, pendant une grande partie de l’année, soufflent alternativement de la terre et de la mer, obligent les vaisseaux à naviguer très-près du rivage. Il n’est donc pas étonnant que Pline ait fait mention des pirateries exercées de son temps sur les vaisseaux romains qui faisaient le commerce des Indes orientales ; et quoique de nos jours les pirates aient reçu un grand échec par la destruction de la flotte d’Angria, etc., nous devons nous attendre que la piraterie subsistera aussi longtemps que le commerce. Les pirates sont protégés par le peu de profondeur de leurs