Page:Rennell - Description historique et géographique de l’Indostan, tome 1, 1800.djvu/55

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que l’on appelle Bore, comme il arrive souvent dans le Gange, etc. Arrien dit que les vaisseaux qui étaient sur le sable, furent déchirés par la fureur de la marée, tandis que ceux qui étaient enfoncés dans la vase, furent remis à flot sans dommage. Voici la raison de cette différence, que les lecteurs en général n’apercevraient pas : Le fait est que le fond du canal dans les grands fleuves est de vase, tandis que les bords sont de sable ; et il est de la nature de la Bore de ne pas suivre les détours du canal, mais de se précipiter par la ligne la plus courte ; la Bore doit conséquemment traverser les bancs de sable qu’elle rencontre, et causer plus de dommage aux vaisseaux qui sont échoués, qu’à ceux qui sont à flot.

Il paraît aussi par le 3e. livre d’Hérodote que la partie de l’Inde située sur les bords de l’Indus, était assujétie à un tribut régulier, qui ne fut pas entièrement réduit sous le gouvernement des Perses ; car dans l’énumération des vingt satrapies de la Perse sous Darius, fils d’Hystaspe, l’Inde est comptée pour une, et même la quotité de sa contribution excède celle des autres ; elle devait donner pour sa part 4680 talens d’argent d’Eubée, sur 14,560, qui formaient le total du revenu