Page:Rennell - Description historique et géographique de l’Indostan, tome 1, 1800.djvu/63

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phèrent de l’enthousiasme et de la cruauté des vainqueurs Mahométans, qui en reçurent même une leçon de modération. Ils virent, ces conquérans, qu’une religion qui n’admet point de prosélytes, ne doit pas inspirer de craintes à un gouvernement.

Au premier coup-d’œil, on doit être surpris de voir Arrien se borner à la description d’une partie de l’Inde, lorsqu’il avait annoncé lui-même qu’il allait parler de toute la contrée, et que des écrivains qui l’avaient précédé étaient entrés sur ce pays dans les plus grands détails. Ceci peut cependant s’expliquer, en disant qu’il ne voulut suivre que des auteurs, témoins oculaires, et non compilateurs. Il est évident d’ailleurs, qu’il n’eut pour but dans sa notice de l’Inde, que de donner plus de jour à l’histoire de son héros. De toutes les particularités qu’il nous a conservées, je vais en rapporter quelques-unes, qui prouveront à ceux qui connaissent ce pays, combien ses anciens habitans ressemblaient à ceux d’aujourd’hui. 1o. Ils avaient la taille élancée. 2o. Ils se nourrissaient des végétaux. 3o. Ils étaient distribués en sectes et classes, et la même profession se perpétuait dans les familles. 4o. Ils se mariaient à sept ans, et