Page:Rennell - Description historique et géographique de l’Indostan, tome 1, 1800.djvu/75

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

fonda la ville de Bérénice sur la côte occidentale de cette mer, et presque sous le tropique, à 450 milles au-dessous de Suez. Les marchandises se transportaient de Bérénice à Coptos sur le Nil, à travers le désert de la Thébaïde : elles descendaient ensuite ce fleuve jusque près d’Alexandrie, qui devint aussi l’entrepôt du commerce de l’Orient et de l’Occident, et l’une des plus opulentes cités de ces deux parties du globe.

Il paraît que sous les Ptolémées, les Égyptiens étendirent leur navigation jusqu’à l’extrémité du continent Indien, et que même ils remontèrent le Gange jusqu’à Palibothra.

Alexandrie fut encore le centre du commerce, même après que l’Égypte fut devenue une province Romaine, et pendant les révolutions qui se succédèrent dans l’Orient[1] ; elle ne cessa d’être un entrepôt considérable, qu’au moment où l’on retrouva le passage du cap de Bonne-Espérance, il y a environ 300 ans. À cette époque, le commerce de l’Inde prit une route nouvelle, dont il n’est pas probable qu’il s’écarte jamais.

  1. Le commerce des Vénitiens en Orient, se faisait par Alexandrie et la mer Rouge.