Page:Rennell - Description historique et géographique de l’Indostan, tome 1, 1800.djvu/94

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naires, et de rendre la conscience partie lorsqu’elle ne doit être que juge. Tel fut aussi Tamerlan ; mais, heureusement pour les Indous, l’enthousiasme du mahométisme avait perdu toute sa force, avant l’invasion de Nadir-shah. S’il se fut joint dans le cœur de ce conquérant à sa férocité naturelle, tout le théâtre de ses conquêtes n’eût été ensuite qu’un affreux désert.

La ville de Nehrwalla, l’ancienne capitale du Guzerat, tomba avec toute la presqu’île, au pouvoir de Mahmoud. Ce conquérant mourut quatre ans après (1028), maître de la partie orientale de la Perse, et de toutes les provinces indiennes, depuis le Gange occidental jusqu’à la presqu’île du Guzerat, et depuis l’Indus jusqu’aux montagnes d’Agimère ; mais le Panjab fut la seule partie de ces contrées, soumise à un gouvernement régulier sous les Mahométans, parce qu’il était voisin de l’empire Ghiznien. Quant aux Rajpoots d’Agimère, placés au milieu de montagnes escarpées, et de vallées inaccessibles, ils conservèrent leur indépendance à cette époque, et ils en jouissent encore aujourd’hui en grande partie. Ce pays est à l’Indostan ce que la Suisse est à l’Europe ; mais il est plus étendu et plus