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par miracle des siècles grossiers de la Gaule, devait encore renaître du sein de la barbarie. On rassembla les débris épars de l’ancien édiffice, et M.r Poitevin qui était du nombre des vieux Mainteneurs échappés au naufrage, fut nommé Secrétaire-perpétuel.

On ne pouvait trouver plus d’ardeur pour relever le temple de Clémence Isaure, on ne pouvait choisir une main plus pure pour rallumer le feu sacré.

Il remplit ses devoirs avec tant de scrupule, avec un sentiment si religieux, qu’il augmenta la dignité et l’autorité de son ministère. La France connaît ses éloges spirituels, ses rapports judicieux, ses notices savantes ; mais nous seuls pouvons apprécier les inspirations, les élans, et toutes les ressources de son esprit. Tandis qu’il répandait dans l’Académie les trésors de son instruction, il exerçait au dehors la puissance de son zèle. Nos relations s’étendirent ; sa correspondance vive, animée, pressante, excitait l’émulation, réveillait la paresse. Partout le talent fut averti ; il invitait à nos concours les poètes célèbres ; et, préparant ainsi pour nos jeux des triomphes brillans, il donna plus de prix à nos récompenses. Son activité mettait tout en