Page:Restif de la Bretonne - Mes inscripcions, éd. Cottin, 1889.djvu/16

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trop volumineux. D’ailleurs, ces Inscripcions ou Dates ont servi de base à tous les détails où je suis entré[1]… »

Ceci n’est pas tout à fait exact, car les répétitions dans le récit n’ont jamais fait reculer Restif. La vraie raison fut le manque de fonds : les huit tomes de Monsieur Nicolas avaient paru de 1794 à 1797, époque où les souscripteurs qui n’avaient point encore payé se trouvaient incapables de le faire, les uns parce qu’ils étaient absents, d’autres parce qu’ils étaient ruinés, d’autres enfin parce qu’ils avaient péri sur l’échafaud. Aussi les derniers volumes ne furent-ils tirés qu’à cent cinquante ou deux cents exemplaires, tandis que les premiers l’avaient été à quatre cents.

Le défaut d’argent contraignit donc Restif à résumer, à ne donner qu’un aperçu de ses Maladies[2], à se contenter de ce qu’il dit de ses Affaires dans la partie intitulée : Mes ouvrages[3], à n’imprimer que deux pages de Mes Contemporains, qui n’eussent point formé le chapitre le moins curieux de ses mémoires[4], et à mettre absolument de côté Mes Inscriptions.

De ces sacrifices, le plus dur fut sans doute le dernier, car il considérait Mes Inscripcions comme le complément indispensable du plus important de ses ouvrages, de Monsieur Nicolas : « Elles peindront mieux, dit-il, l’état de mon cœur que les plus éloquents discours. »

« Désormais, dit-il encore au § 459 de notre

  1. V. Monsieur Nicolas, t. XI, p. 206.
  2. V. Monsieur Nicolas, t. XI, p. 193.
  3. V. Monsieur Nicolas, t. XIV.
  4. V. ces deux pages, t. VIII, p. 4829, de la 1re  édition.