Page:Restif de la Bretonne - Mes inscripcions, éd. Cottin, 1889.djvu/180

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114. 15 aug. Vidi serò Lavalette exeuntem. (J’ai vu, le soir, sortir Lavalette de chez elle), ce qui était contre mes conventions avec la mère.
O Dieu ! quelles pauvretés !
115. 16 aug. Reconciliacio. C’est toujours ce qui arrive, quand on aime encore.
116. 17 aug. 46 l. pro ligariis argenteis magnis. (46 francs pour des grandes boucles d’argent à la mode), 30 l. pro crurialibus (pour des bas).
117. 20 aug. Patronus cum illâ patronâ, 24 l. (Je suis parain avec elle, 24 l.) C’était de l’enfant naturel d’une blanchisseuse : Sara me pria elle-même de la manière la plus agréable[1]. Je fus dans la sécurité à son égard, quand elle fut ma commère, jusqu’au 2 8bre - Il y eut des querelles, des brouilles, des réconciliacions, aux jours suivans.
118. 23 aug. Amat aurigam[2]. (Elle s’est éprise pour le cocher dont nous avons tenu l’enfant naturel.)

  1. Voir Monsieur Nicolas. Les entrevues avec Lamontette continuent, bien que madame Debée affirme à Nicolas que la rupture a été définitive. Toutefois, on sauve les apparences en fixant les rendez-vous chez une blanchisseuse du quartier, où Sara ne passera qu’une partie des nuits. Cette blanchisseuse étant accouchée, Sara veut être la marraine de l’enfant et demande à Lamontette de lui servir de compère. Il refuse. Elle s’adresse alors à Nicolas, qui surmonte ses convictions antichrétiennes et accepte, dans l’espoir de cimenter, par là, sa réconciliation avec sa maîtresse. L’amabilité de Sara n’était donc rien moins que désintéressée.
  2. D’après Monsieur Nicolas, Sara ne se serait point éprise du cocher. On voit madame Debée défendre à sa fille de rester chez l’accouchée quand le cocher s’y trouvera. Ces mots furent évidemment écrits sous l’influence de cette défense qui avait pour but de ramener la confiance chez M. Nicolas.