Page:Restif de la Bretonne - Mes inscripcions, éd. Cottin, 1889.djvu/189

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je reçus la lettre de Delarbre, qui termine La Dernière avanture[1].
137. 13 Xbris Finis cœnarum. (Fin des soupers.) Le jeudi 13 Xbre, finirent mes soupers avec Sara : sa mère, qui voulait alors la marier à Las, la remit chés les demoiselles Amé, pour nous la soustraire, à Lavalette et à moi. Las écrivit, à Lavalette, une lettre de congé, dictée par Sara elle-même. La réponse de l’avocat gascon-censeur-espion fut foudroyante.
C’est ici une des époques intéressantes de ma vie, et ce qui contribua le plus à ma guérison. De ce moment, je cessai de souper avec Sara, et de la solder[2].
138. 16 Xbris Sex menses cum Sara boni, et sex mali. (Six mois heureus avec Sara, et six malheureus.) Telle est la date qu’on voit sur le quai d’Anjou, vis-à-vis la quatrième porte cochère. Elle se retrouve aussi, du côté du Pont-rouge, ainsi conçue : 14 Xb Sara absens. (Sara absente.) J’ignorai d’abord où elle était, et tout le tripot, mais je serai bientôt instruit.


    cepta l’hospitalité de Las et, dans sa reconnaissance, lui offrit sa fille en mariage. Mais, ensuite, elle changea d’idée. Son plan fut de congédier Lamontette et de reprendre Nicolas, tout en conservant Las.

  1. La Dernière Aventure d’un homme de quarante-cinq ans reproduit, in fine, une lettre de Delarbre à d’Aigremont (Nicolas ou Restif), lettre qui montre à Sara combien elle eût été plus heureuse si elle fût demeurée plus constante, car Delarbre l’aimait sincèrement et l’aurait épousée.
  2. Voir Monsieur Nicolas. Sara lui demande cent louis. Il refuse. Le soir, elle fait l’insolente. Le lendemain, elle disparait. Sa mère la dit chez une ouvrière en dentelles. Outré du sans gêne, Nicolas ne donne plus signe de vie jusqu’à la fin du mois. Ainsi, le plan de madame Debée a échoué. Elle s’en tiendra donc à Las et tâchera de lui faire épouser Sara.