Page:Restif de la Bretonne - Mes inscripcions, éd. Cottin, 1889.djvu/195

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me faire un procès criminel. Sa mère consulta même là-dessus un avocat appelé Demeri ; mais cet homme, l’entreteneur de la demoiselle Deville[1], qui me connaissait et qui détestait la Debée, ne lui conseilla pas cette démarche. Ce fut après que la Debée fut convaincue qu’elle ne pouvait rien par la voie de la justice, qu’elle me répéta les discours que je pouvais avoir tenus, et que j’avais confié aux sœurs Amé, dans un temps où elles m’avaient elles-mêmes parlé de cette femme, ainsi que de sa fille, dans des termes peu mesurés. Je repoussais leurs discours en les découvrant elles-mêmes, et ce fut ainsi que se termina la querelle.
160. 12 mart. Turbo : Debée absens. (Trouble : la Debée est absente.) Je la crus occupée à chercher à me faire du mal, par le moyen de de Houves ou de Saugrain, les deux premiers acheteurs de sa fille.
161. 16 mart. Absens Sara. (Sara absente.) Je ne sais à quelle occasion il plut à Sara de se cacher de moi le samedi, mais cela me donna une grande inquiétude : mon imaginacion est terrible quand elle veut me tourmenter.
162. 17 mart. Quœrela Florimont. (Querelle avec Florimont.) Ce drôle-là voulait m’empê-

  1. Voir la Correspondance de Métra. La demoiselle Deville, danseuse de l’Opéra, était entretenue, en 1780, par un jeune magistrat qui, l’ayant rencontrée au bras d’un danseur, au bois de Boulogne, la querella et la battit. L’affaire fit du scandale ; le magistrat fut obligé de vendre sa cjiarge et de s’exiler.
    C’est probablement de cette femme qu’il est question ici.