Page:Restif de la Bretonne - Mes inscripcions, éd. Cottin, 1889.djvu/32

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avec la censure, dans ses rapports avec les éditeurs, avec ses confrères, dont plusieurs, nous l’avons dit, portent des noms illustres. Grimod de la Reynière l’invite à ses soupers. Nous aurons à reparler du célèbre gastronome, à propos des promenades de l’île Saint-Louis[1].

Non moins curieuses sont les polémiques avec les « sous-feuillistes », c’est-à-dire les journalistes ou les auteurs assez criminels pour lui marchander l’enthousiasme. Il traite, dans sa colère, l’abbé Geoffroy d’« appareilleur de l’Année littéraire », Fréron et les Fréronistes de « vils automates » ; Nougaret, d’« insecte littéraire ». Il ne cesse de poursuivre l'insecte de ses sarcasmes et de ses imprécations[2]. Restif ne pardonnait pas à Nougaret une « note infâme » parue dans sa « rapsodie », intitulée : Le tableau mouvant de Paris.

Parmi les ouvrages à la préparation desquels on assiste, citons :

Les Contemporaines, seconde édition. Elle est beaucoup plus curieuse que la première, à cause des lettres originales, notes, additions

  1. Le journal de Restif est intéressant pour les amis de l’histoire de Paris ; aussi avons-nous mis des notes à la plupart des noms de rues, monuments, hôtels, jardins, etc. Nous avons été aidé dans ce travail par M. Paul Lacombe, auteur de la Bibliographie parisienne. (Paris, Rouquette, 1887, in-8o.
  2. Nougaret était cependant l’« Aristarque » qu’il s’était choisi pour la correction de son premier manuscrit, celui de La famille vertueuse (V. Monsieur Nicolas, t. IX, p. 217). Mais il paraît qu’il était devenu jaloux après la publication du Paysan (il avait publié en 1777 une Paysanne pervertie), et qu’il « ameuta tous ses co-boulevaristes » contre son ancien protégé. (V. Monsieur Nicolas, t. XI, p. 72.)