Page:Restif de la Bretonne - Mes inscripcions, éd. Cottin, 1889.djvu/325

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8 ap. Matin, la Bible ; resté au lit jusqu’à quatre heures[1]. A l’imprimerie, fini la table quatre des Parisiennes. Vu Buisson. N’ai pu entrer dans ma chambre, la Berchu n’étant pas chés elle.

9 ap. Matin, lettre de la Reynière ; n’ai pu aler dîner avec lui chés Beaumarchais. Levé à trois heures ; resté dans ma chambre à me chauffer ; matin, lu la Bible ; le soir, Térence et Ifigénie d’Euripide. Le jeune Morel est venu : parlé de Lalande, l’astronome, relativement à ma querelle avec la Saint-Léger. Le mal a cessé à cinq heures.

692. 10 ap. Matin, sureau (hier et avant-hier) ; vu ma table et mes deux épreuves, déjà corrigées, des Parisiennes. A l’imprimerie, pris l’épreuve des tables et de douze pages. Non mal ; la joue couverte ; froid, vent du nord, soleil. Je dois aler me chauffer à l’Ile. Je n’ai fait que le quart sud-ouest. Le soir, lu 2 de H ii volume Françaises.

693. 11 ap. Matin, à l’imprimerie, vu tables Contemporaines, Françaises et Parisiennes et i page Dissipée. A l’imprimerie, épreuves I K ii volume Françaises. La Reynière exilé d’hier à la prière du marquis de la Salle[2] ; Augé craint

  1. Il travaillait la plupart du temps au lit.
  2. Dans le factum intitulé Mémoire à consulter et consultation pour maître Élie-Guillaume Duchosal, avocat à la Cour, demandeur, contre le sieur Ange Fariau Saint-Ange, coopérateur subalterne du Mercure de France, défendeur, Grimod de la Reynière, avocat au Parlement, attaquait le marquis de la Salle, auteur dramatique, qui prenait, disait-il, la qualité de « marquis chez les auteurs et d’auteur chez les marquis ». Une lettre de cachet envoya la Reynière en exil à l’abbaye de Domèvre, près Blamont (Lor-