Page:Restif de la Bretonne - Mes inscripcions, éd. Cottin, 1889.djvu/385

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Richer[1] haut talon, bis emiss. Tour entier de l’Ile ; vu coucher les hirondelles, vis-à-vis I 8bre. Le soir, E ire iv volume ; chagrin.
Je verrai à faire, ce soir ou demain, la note contre Nougaret. Il est des gens dont l’estime serait un blâme infamant : tel est l’auteur du Tableau mouvant de Paris, qui a placé contre moi, dans la rapsodie,qui n’est pas le Tableau mouvant de Paris, mais un relevé des journaux, fait sans goût, sans intelligence, platement, gauchement[2]. Voici la note, telle que l’auteur l’avait composée : après avoir rapporté une lettre prise dans un numéro du Journal de Paris, de l’année 1784, où l’on reproche à un anonyme d’employer le mot mise pour signifier là façon de se mettre[3], et l’avoir accusé d’avoir dit ces

  1. 1. Veuve « haut chaussée » d’un notaire. Elle était dé- vote. Restif se déguisa en prêtre, la posséda et lui fit deux jumeaux : « Depuis ce temps, elle est chaussée bas et en gros souliers, comme nos femmes plates, pour ne pas donner de tentations. » (Calendrier.)
  2. Voir les Nuits de Paris, p. 2900 ; après un éloge du Tableau de Paris, de Mercier, Restif parle du Tableau mouvant de Paris, de Nougaret : « Rapsodie extraite des journaux et de quelques autres ouvrages dont il gâte le style par ignorance… Il est, dans la littérature, des insectes qui ne se nourrissent que des productions d’autrui. Ils ne peuvent rien créer. Rampantes chenilles, ils vont tout corrodant et laissant, sur ce qu’ils ne dévorent pas, la bave dégoûtante de l’envie. »
  3. La note de Nougaret, dans le Tableau mouvant de Paris, édité à Londres et Paris, 1787 (t. Ier, p. 353), est dure pour Restif ; après avoir cité le passage de l’article du Journal de Paris (voir la note du S 468) : « Il s’agit, écrit Nougaret, de M. Rétif de la Bretonne. Il serait impossible de nombrer les néologismes, les tournures de phrases impropres et barbares dont fourmillent les volumineux écrits de cet auteur original, non-seulement par son style extraordinaire, mais encore, ce qui est bien pis, par les obscénités qu’il se complaît à écrire, tout en assurant qu’il se propose de corriger les mœurs, et original, surtout, par les louanges qu’il se prodigue. »