Page:Restif de la Bretonne - Mes inscripcions, éd. Cottin, 1889.djvu/42

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Manè surgendo, 26 Octobre 1752, hoc reputo : quid sentiam anno sequenti, pari die et horâ ?… Revisi 53[1]. (Ce dernier mot signifie qu’il a revu ce passage, l’année suivante, 1753.)

Hodiè, 2 Junii, Sacram. Ch. festi prid. 1753, in horreo, juxta fenestram, cùm fessus sederem, annos superiores in mente revocavi Quid anni ante duo, quid unus cogitabam ? Quid abhinc duobus transitis annis, quid uno ?… 1754 eâdem die, ferè in eodem statu hæc lego[2].

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O quam nunc Heræ meæ (Mme Parangon) formosissimæ amore excrucior infelici ! Animum ostendere conor. Dicam certè[3].

Quam malè me gero ! Ægroto y mæreo. Attamen amorem Heræ dicere cogito. Quam formosa ! Quam hanc felicem diem opto, quâ illi dicam amorem ardoremque ! 6 Octobre 1753… Obiit Coletta mense Martio, 1757[4].

Restif n’a pu rédiger les premiers livres de Monsieur Nicolas que grâce à ses cahiers. En

  1. En me levant le matin du 26 octobre 1752, je fais cette réflexion : Que penserai-je l’an prochain à pareils jour et heure ?… Revu en 1753.
  2. Aujourd’hui 21 juin, date sainte (voir ci-dessous pages xxxviij et xlvj, veille de la Fête-Dieu, 1753, m’étant assis, fatigué, contre la fenêtre d’un grenier, j’ai songé aux années précédentes. Que pensais-je il y a deux ans, un an ?… 1754, le même jour, je lis ceci, presque dans la même situation.
  3. Oh ! combien je suis maintenant torturé par mon malheureux amour pour ma belle maîtresse ! (Mme Parangon.) Je m’efforce de montrer mes sentiments. Je parlerai certainement.
  4. Comme je me porte mal ! Je suis malade, triste. Cependant, je pense à avouer mon amour à ma maîtresse. Qu’elle est belle ! Combien j’aspire à ce jour heureux où je lui dirai mon amour brûlant ! 6 octobre 1753… Colette est morte au mois de mars 1757.