ou parisiennes que les déplorables palinodies dont les précédentes directions nous avaient fait les spectateurs attristés.
En résumé la représentation de samedi constitue une manifestation d’art intéressante à signaler, au double point de vue de la perfection de l’interprétation et du progrès du goût public que cet éclatant succès indique.
LES CONCERTS
M. Louis Rinuccini et M. César Geloso donneront cet hiver quatre séances de sonates, au cours desquelles ils interprèteront les dix sonates de Beethoven pour violon et piano et celles de Schumann, Bach et Veraccini. Ces séances auront lieu les lundi, 25 janvier, 8 février, 22 février et 7 mars 1904 dans la salle de Musique Classique (Dufour et Cabannes).
Nous publierons à l’occasion de ces intéressantes auditions une étude sur les sonates de Beethoven.
Les répétitions de la Schola se poursuivent activement en vue du premier concert qui sera donné dans le courant de janvier, sous la direction de M. Marty, chef d’orchestre des concerts du Conservatoire de Paris. Le programme comportera comme pièces principales les chœurs de Samson de Hændel, et un acte d’Idoménée, de Mozart.
Rappelons que, vendredi prochain, aura lieu le concert donné par le violoniste Wolf, Mme Marie Panthès, Mmes Mauvernay et Mirande, et Mlle Rabut.
Nous sommes heureux d’annoncer à nos lecteurs que notre collaborateur, M. Danier Fleuret, professeur au Conservatoire, organiste de la Rédemption, ouvrira un cours sur la Littérature de l’Orgue, destiné à répandre les Œuvres ignorées peu connues des Maitres de l’orgue.
Ce cours aura lieu deux fois par mois, le
jeudi soir à 8 h. 1/4 très précises, rue Childebert, 34, au 3e (orgue Michel Merklin).
Il commencera le jeudi 3 décembre, et continuera les jeudis 17 décembre, 14 et 28 janvier, 11 et 25 février, 10 et 24 mars.
Sujet traité dans le ier cours : Les grands Organistes anglais, flamands et italiens du xvie siècle, Byrd, Sweelinck, Frescobaldi, etc.
Dans notre prochain numéro, nous donnerons un article général sur la littérature d’orgue qui précédera la publication des huit conférences de M. Fleuret.
On s’inscrit tous les jours chez M. Fleuret, 59, avenue de Noailles, ou chez MM. Dufour et Cabannes, facteur de pianos, 2, rue Stella.
Nous publierons dans notre prochain numéro le programme complet du concert annoncé, pour le 18 décembre, dans la salle de musique classique par M. Bachmann et Jaudoin. Disons seulement que nous y entendrons la sonate de Franck et les variations symphoniques de Schumann.
À propos de « Mignon »
Nous recevons l’amusante lettre suivante de notre collaborateur M. F. Baldensperger, professeur à la Faculté des Lettres :
Cher Monsieur,
En attendant qu’on ne parle plus de Mignon — et qu’on n’en chante plus, surtout — j’ai pensé que les lecteurs de la Revue Musicale de Lyon apprendraient avec étonnement un détail qui m’a l’air à peu près ignoré. Sait-on que, pour se préparer sans doute à faire mourir d’ennui les musiciens du xxe siècle, Ambroise Thomas a débuté dans la carrière de la composition… par un meurtre ? Oh ! bien involontaire assurément mais, enfin, il y a eu bel et bien une mort d’homme due au premier succès officiellement constaté d’Ambroise Thomas. Croyons-en le Moniteur Universel qui, dans son numéro du 19 juillet 1832, rapporte ceci en première page :
« Un événement fort triste vient de marquer l’époque du concours de l’Institut pour
