Page:Revue d’économie politique, 1887.djvu/649

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

mande, que d’ailleurs je ne lui impute pas. En lisant son livre, je me suis dit plus d’une fois : Je voudrais bien avoir sous la main M. Sax, qui sait parfaitement le français, pour qu’il me traduisit ce passage… Mon Dieu ! Je me contenterais qu’il me le traduisit… en allemand.

Alfred Jourdan.


NOTE SUR LA SOLUTION DU PROBLÈME MONÉTAIRE ANGLO-INDIEN[1].


Le problème de l’organisation des rapports monétaires de l’Angleterre et de l’Inde sur des bases rationnelles se résoudrait de la manière suivante dans le système de la monnaie d’or avec billon d’argent régulateur.

Soient, en faisant abstraction, pour simplifier, de la monnaie divisionnaire :

la quantité de monnaie d’or existant en Angleterre,

la quantité de monnaie d’argent existant dans l’Inde,

le rapport actuel de la valeur de l’or à la valeur de l’argent.

Si, après avoir tout d’abord suspendu le libre monnayage de l’argent dans l’Inde, on prenait, d’une part, dans l’Inde, une quantité d’argent pour la transporter en Angleterre et lui faire jouer le rôle de billon régulateur, à côté de la monnaie d’or, sur le pied du rapport légal de la valeur de l’or à la valeur de l’argent ; et si on prenait, d’autre part, en Angleterre, une quantité d’or pour la transporter dans l’Inde et lui faire jouer le rôle de monnaie, à côté de l’argent restant transformé en billon régulateur, sur le pied du rapport légal de la valeur de l’or à la valeur de l’argent ; il faudrait, pour que la valeur de la monnaie fût la même

  1. Communiquée à la section économique de l’Association britannique pour l’avancement des sciences (réunion de Manchester, 1887).