Page:Revue de Paris - 1832 - tome 40.pdf/19

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Dsie,

LE HAVRE-DE-GRACE.

Oh! que la France est belle! 11 faut, pour la connaître, Jeune , à vingt ans, quitter le toit qui nous vit naître, Emporter avec soi sa plume ou ses crayons,

Courir du sud au nord par leurs mille rayons,

Puis, à chaque relais du long pélerinage,

Peindre tant de châteaux venus du moyen âge,

Tant de saints monumens debout sur leurs grands pieds, Temples toujours nouveaux et jamais copiés,

Gothiques reposoirs dentelés sous leurs voûtes,

Semés sur tous les points comme l'herbe des routes,

Et ces arcs qui formaient un triomphal chemin

Du portique d'Orange au grand cirque romain ;

Et ce sol toujours beau d'arbres et de prairies,

Sources que trois mille ans n'ont pas encor taries,