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Il est divisé en huit provinces, qui renferment trois cent soixante (360) villes, sans compter les châteaux ni les forteresses, qui sont toutes sur les montagnes[1].

L’abord de ce royaume est très difficile par mer, et fort dangereux pour ceux qui ne connoissent pas ses côtes, parce qu’elles sont bordées d’écueils et de bancs en divers endroits. Du costé du sud-est, il est fort voisin du Japon, n’y ayant entre la ville de Poman et celle d’Osacco (Osaka), que vingt-cinq ou vingt-six lieues (185 à 192 kil.)[2]. Entre deux est l’île de Suissima, que ceux de

  1. Voici quelle est la division de la Corée, d’après le Tai-thsing y thoung-tchi, la grande géographie chinoise dont nous avons parlé. Les noms y sont écrits en chinois et ne paraissent avoir que fort peu de rapports avec les noms coréens, si nous en jugeons par celui de la capitale, nommée dans cet ouvrage King-ki-tao (ainsi que sur la carte de d’Anville, qui est également traduite du chinois) ou Hang-yang-tching ; son véritable nom, suivant les dernières lettres des missionnaires (Annales de la Propagation de la foi, 1847), est Séoul, que Hamel a entendu et écrit Sior.

    La première colonne de ce tableau donne le nombre de principautés de chaque province ; la deuxième, celui des villes de premier ordre (Fou en chinois) ; la troisième, celui des villes de second ordre (Tchéou), et la quatrième, celui des Hian ou villes de troisième ordre.

    PROVINCES :
    De King-ki (ou de la cour).
    3 3 7 3
    De Kiang-yuan ou des sources du fleuve, ancien pays des Wei-Mè.
    7 5 4 10
    De Houang-Haï ou de la Mer Jaune, ancien pays des Kao-li et des Ma-han.
    3 3 5 8
    De Thsiuan-Lo, ancien pays des Pian-Han.
    3 2 4 23
    De Khing-Chan, ancien pays de Chin-han et de Sin-Lo.
    7 6 5 12
    De Tckoun-Thsing, ancien pays des Ma-ban.
    4 » 9 7
    De Hiang-King, ancien pays du Kao-Kiu-Li.
    3 5 8 1
    De Phing-ngan. 11 9 16 6

    La carte de d’Anville donne les limites de ces huit divisions.

  2. La distance de Pouman à Osakka est celle de deux localités des côtes de la Corée et du Japon, mais n’indique nullement leurs points les plus rapprochés. « Le canal qui sépare la côte du continent de celle du Japon, dit La Pérouse, peut avoir quinze lieues de longueur ; mais il