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CORRESPONDANCE DIPLOMATIQUE.

ordonner son départ pour Lisbonne, afin qu’il gouverne ce royaume en mon nom, et en qualité de mon lieutenant. Convaincu, comme je le suis, que cette mesure recevra l’approbation de Votre Majesté, je la prie de m’aider autant qu’il sera en son pouvoir, en conseillant à mon frère d’exécuter mes ordres, et de gouverner le Portugal suivant la charte constitutionnelle que je lui ai accordée, et qui a été jurée par Son Altesse Royale et par tous mes sujets portugais.

En demandant cette assistance à Votre Majesté, je me considère comme heureux… etc, etc.

Pédro
à S. M. I. et R. Apostolique.



LE PRINCE DE METTERNICH À S. A. LE PRINCE ESTERHAZY.


Vienne, le 18 octobre 1827.

Par ma dépêche du 8 octobre, j’eus l’honneur de vous informer de l’arrivée du comte de Villa-Real, des dispositions favorables qu’il manifestait, et de l’entier assentiment que cet ambassadeur a donné à nos démarches préparatoires, sur toutes les questions relatives à la position présente et future de l’infant don Miguel. M. de Villa-Real ayant aussi trouvé que nous avions procédé conformément aux principes et aux vœux du gouvernement britannique, mon premier soin fut de m’entendre avec lui et avec le baron de Villa-Secca, sur la marche à suivre pour engager l’infant à nous instruire, aussitôt que possible, de ses intentions, relativement à son départ, à son voyage, et à la ligne de conduite qu’il voulait adopter lors de son arrivée en Portugal. En conséquence, je crus de mon devoir de proposer à ces deux gentlemen de considérer, en premier lieu, la note qui m’a été adressée par le marquis de Rezende, envoyé brésilien à la cour de Vienne, dans laquelle il