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GUERRE D’ORIENT.

rait cru ? » Attendra-t-on paisiblement que les armes russes consomment une entreprise à laquelle il sera trop tard pour remédier ? Voilà ce que nous apprendront bientôt les grands évènemens qui se préparent…[1].


C. de S…



  1. « L’empire turc est à présent dans le même degré de faiblesse où était autrefois celui des Grecs ; mais il subsistera long-temps ; car, si quelque prince que ce fût mettait cet empire en péril en poursuivant ses conquêtes, les trois puissances commerçantes de l’Europe connaissent trop leurs affaires pour n’en pas prendre la défense sur-le-champ. Ainsi les projets contre les Turcs, comme celui qui fut fait sous le pontificat de Léon x, et par lequel l’Empereur devait se rendre par la Bosnie à Constantinople, le roi de France par l’Albanie et la Grèce, d’autres princes s’embarquer dans leurs ports ; ces projets, dis-je, n’étaient pas sérieux, ou étaient faits par des gens qui ne voyaient pas l’intérêt de l’Europe. » (Montesquieu : Considérations sur les causes de la grandeur et de la décadence des Romains, chap. xxiii.)