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DES RAYAS.

les anciennes dimensions, et avec la permission formelle des magistrats ; que jamais aucun officier public ne se permette de donner des ordres arbitraires, ni de faire des visites domiciliaires dans les couvens, ni dans les églises ; qu’il soit permis au patriarche, aux métropolitains, et à tout religieux quelconque de lire chez lui le saint Évangile, mais à voix basse, et de faire usage du siége et du bâton pastoral, sans que personne puisse les molester ou les vexer sur ce point, ni celui de dire la messe (lithouria) dans une chambre ou dans une maison de leur propriété, de suspendre des lampes, d’allumer des cierges, d’exposer des images, de brûler de l’encens, d’observer enfin les pratiques de leur culte. Les inquiéter ou leur extorquer de l’argent pour ces objets, serait un acte contraire à la justice et aux principes de nos saintes lois.

» Nous ordonnons encore que ledit patriarche ait, avec la libre possession des églises appartenant au patriarcat, celle de tous les immeubles et biens-fonds qui en dépendent, tels que jardins, vignes, prés, prairies, métairies, couvens, moulins, maisons, boutiques, lieux destinés à des assemblées religieuses ou à des actes de dévotion, bestiaux et effets quelconques, y compris tout ce qui est consacré aux églises, à titre d’aumône ou de donation pieuse ; si les vicaires des églises et des couvens manquent à leurs devoirs, et divertissent les revenus confiés à leurs soins, que le patriarche et les métropolitains aient le pouvoir de leur en demander compte, et de procéder contre eux, selon l’exigence des cas et des circonstances, sans que personne puisse les empêcher.

» Nous voulons encore que ledit patriarche ait la liberté de préposer des commissaires, et de les expédier dans les provinces, pour la perception des droits ordinaires auxquels sont tenus envers le patriarcat les métropolitains, archevêques, évêques, prêtres et autres ; que ceux-ci n’élèvent jamais des