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IRLANDE.

breux et travaillent à des prix très-avantageux. Si je rentre au parlement, je regarde comme un devoir sacré de proposer, en faveur des pauvres malades et infirmes de l’Irlande, des mesures combinées de manière à éviter les inconvéniens du système anglais, et à le rendre non-seulement salutaire dans son application aux pauvres, mais même avantageux aux intérêts pécuniaires des propriétaires résidant en Irlande.

» Me dira-t-on maintenant qu’il est impossible de faire tout cela ? Je réponds que l’on m’a dit souvent qu’il était impossible d’obtenir l’émancipation des catholiques. Toute difficulté crée une impossibilité à ceux qui ne veulent point la combattre. Il n’est point d’impossibilité pour l’homme qui, n’ayant d’autre objet en vue sur la terre que le bien de son pays et de l’humanité, est déterminé à employer toutes les voies droites, légales et constitutionnelles, pour achever la régénération de sa patrie…..

» Mes amis, mes chers amis, protestans et catholiques, vous qui m’avez porté aux dernières élections, O’Gorman Mahon et Thomas Steell ont aussi subi un pareil affront. Électeurs de Clare, quels sont vos sentimens à l’égard des persécuteurs d’O’Gorman Mahon et de Thomas Steell ?

» Tout homme qui votera contre moi aux élections prochaines, se joindra, par cela même, aux ennemis d’O’Gorman Mahon et de Thomas Steell, et pensera que ces estimables citoyens méritent d’être insultés pour avoir préservé la vie de leurs compatriotes de toute atteinte, et revendiqué noblement aux dernières élections la liberté religieuse pour les catholiques d’Irlande. On a dit que j’étais un étranger à Clare ; moi, étranger dans une partie quelconque de l’Irlande ! Je suis identifié avec le peuple de Clare dans tout ce qui peut identifier un homme à un homme…. J’ai des titres à votre choix ; ces titres sont une communauté d’intérêts, de sentimens généreux et de résolutions énergiques.

» Catholiques, mes frères ; protestans, mes amis, que je respecte