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CORRESPONDANCE DIPLOMATIQUE.

article, qui déclare que la révocation sera sans préjudice « des anciens traités d’alliance, d’amitié et de garantie, existant entre les deux pays, » qui sont renouvelés et reconnus comme étant en pleine vigueur et effet, tandis qu’il ne parle pas du tout de la convention de 1807 ; ce qui montre évidemment que, dans l’opinion des deux parties contractantes, la dernière convention participait du même caractère temporaire, qui est attribué au traité de 1810, dont les stipulations, en conséquence des changemens rendus nécessaires par le cours des événemens, avaient été précédemment substituées à celles de 1807.

Le soussigné espère donc que la religieuse fidélité avec laquelle l’Angleterre désire remplir tous ses engagemens ne sera pas exposée à une imputation, ou à un doute quelconque, s’il se trouve forcé, au nom du roi son maître, de rejeter l’appel qui a été fait par le marquis de Barbacéna, pour les prétendues obligations imposées à la Grande-Bretagne par les traités existant entre les deux royaumes.

En outre de cette soi-disant obligation, venant des premiers engagemens, le marquis de Barbacéna a allégué certains actes diplomatiques, qu’il soutient devoir être envisagés comme possédant le caractère et la validité de traités, et comme donnant à l’empereur don Pédro un droit incontestable de réclamer l’assistance de Sa Majesté, dans le but de conquérir le royaume de Portugal pour sa fille. Ces actes sont le résultat des conférences tenues à Vienne et à Londres au mois d’octobre 1827 et en janvier 1828, avant le départ de l’infant don Miguel pour Lisbonne. Dans ces conférences, le marquis de Barbacéna soutient que Sa Majesté Britannique et Sa Majesté l’empereur d’Autriche entrèrent virtuellement dans quelque engagement solennel, par lequel ils se proposaient d’exiger l’accomplissement des promesses faites alors par l’infant….

L’ambassadeur de Sa Majesté à la cour de Vienne assista aux