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INSURRECTION DE CANDIE.

mission, avait apporté l’ordre de lever le blocus, et le commandant Maitland quitte ces parages.

Cette nouvelle fut un coup de foudre pour les Grecs. Beaucoup de districts envoyèrent leur acte de soumission à Suleïman-Pacha

Nous croyons devoir publier ici le rapport que fit M. le baron de Reyneck sur la catastrophe du 24 août. Si nous revenons sur les premiers faits de cette narration, c’est que le rapport dont il s’agit ne fut connu de Suleïman-Pacha qu’au mois de décembre, et qu’il donna lieu à une réfutation qui demeurera comme un document historique propre à faire apprécier ce qu’il y a eu d’exagéré dans ce qu’on a publié jusqu’à ce jour sur la Grèce.


à s. ex. m. le président de la grèce.
« Monsieur le président,

» J’arrive à l’époque où je dois remplir le devoir pénible et douloureux de tracer à V. Ex. la catastrophe la plus horrible qui puisse faire frémir l’humanité… Il n’y a pas de paroles pour tracer la noirceur hideuse de ce crime.

» Un Turc indigène, nommé Agriolidi, d’une haute réputation parmi ses compatriotes, à cause de son courage et de sa cruauté farouche envers les Grecs, dont il disait lui-même avoir tué un millier de sa propre main, à l’origine de la lutte actuelle, tomba dans une embuscade qu’un parti grec lui avait dressée devant la forteresse de Candie, et y trouva sa fin bien méritée. Il était séraskier de la partie orientale de l’île.

» Aussitôt que sa mort fut connue à Candie, son fils, âgé de quatorze ans et son neveu mutinèrent la garnison de cette