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PETITE BUKHARIE.

l’autre, jusqu’au résident, et, dans le cas de déni de justice, la partie lésée pourra s’adresser une fois par an aux tribunaux de Pékin. Mais il faut que les plaintes soient fondées, autrement l’appelant sera lui-même puni comme faux accusateur.

Le gouverneur de la petite Bukharie est actuellement commissaire impérial à Cashgar ; il cherche tous les moyens imaginables pour empêcher toute relation des habitans avec les nations étrangères et avec les tribus du nord, du sud et de l’ouest. Les communications seront surveillées et fermées. Le thé, qu’on transportait chez les tribus étrangères à travers le désert de Chamo ou de Kobi, ne pourra plus passer. Le gouvernement n’autorise que le passage par la porte Kia-ju-kwan de la quantité de thé nécessaire aux sujets mahométans de Sa Majesté, et le prix de ce thé restera invariable.

Une tribu marchande appelée Haou-han pourra trafiquer dans un lieu désigné, sous l’inspection d’un officier et de 200 soldats. L’autorité fixera le prix de chaque article de commerce, et l’on ne pourra faire que des échanges. Aucun argent chinois ne pourra passer les frontières ; toute infraction sera sévèrement punie ; les marchandises seront confisquées. Tous les officiers et fonctionnaires publics sont chargés de l’exécution de ce décret.