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TABLEAU DE L’ÉGYPTE ET DE LA NUBIE.

eux, à la manière dont ce turban est roulé et posé, s’ils sont du rite copte ou du rite grec, s’ils sont maronites ou d’une autre secte de Syriens, Arméniens ou juifs.

« Le turban des musulmans est blanc ou rouge. À certaines modifications de ce turban, on juge de la qualité de celui qui le porte ; car y en a à la militaire, à la marchande, à la marinière, à la turque, à l’albanaise, à l’arnaute, à la cadi, à la moufti, à la derviche, etc. Les Francs ont le droit de porter le turban rouge ou le turban blanc, à la manière militaire, ou à la mode marchande. Du reste, ils adoptent la pelisse et les babouches jaunes ou rouges, comme les vrais musulmans. Moyennant 7 ou 800 piastres, on se procure un costume turc simple, mais assorti. L’essentiel est de faire en sorte que les diverses parties de l’habillement soient en harmonie entre elles, qu’on ne paraisse pas être militaire par une extrémité, tandis qu’on décélerait un marchand dans l’autre. Le mieux pour ceci est d’observer ce qui est de convenance, plutôt que d’adopter un costume par fantaisie ou par commodité. Le costume à la mameluk est plus élégant et plus commode pour les cavaliers que le pur costume turc ; rien n’empêche les Francs de le choisir. Chacun est autorisé à porter telles armes qu’il veut ; mais, parmi les Turcs, l’usage est de n’avoir qu’un sabre, à moins que l’on ne soit en voyage, auquel cas on joint au sabre des pistolets et un candjar (poignard). La pipe est un accessoire obligé du costume à la turque ; mais elle n’est pas de mise