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VOYAGES.

quentes et plus intimes au moyen des relations commerciales.

La religion catholique y est toujours la plus répandue ; mais les missionnaires n’y sont point assez nombreux pour la soutenir, et je crains bien que le zèle des ministres bibliques, secondé par de grands moyens pécuniaires et par la protection du gouvernement, ne finisse par triompher de l’esprit de cette population.

Comme j’allais clore ma lettre, il m’est tombé entre les mains un rapport fait par M. Van Renslaer à la chambre des Représentans de l’État du Maryland, le 10 juin 1816, touchant la culture du mûrier et l’éducation des vers à soie dans les colonies. Comme ces renseignemens pourraient vous intéresser, sous le rapport des fabriques de votre ville de Lyon, je vous en donnerai ici un très-court résumé.

1o On a reconnu que le mûrier est indigène dans tous les États-Unis, et qu’on peut le cultiver et élever des vers à soie du nord au midi ;

2o Jadis la Géorgie cultivait cette branche d’industrie : en 1776, elle envoya en Angleterre 20,000 livres de cocons ;

3o Savanah a pris des mesures pour ranimer la culture du mûrier ;

4o Au Kentucky, on fabrique d’excellente soie à coudre. On file de la soie à Bethléem, en Pensylvanie, où l’évêque Etiwen a importé le mûrier blanc de Perse ;