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ANNONCES.

route, et c’est ainsi qu’il verra se renouveler chaque fois cette foule admiratrice de ses prodiges. Il y a une pensée nationale, dont on doit tenir compte au directeur de cet établissement, c’est le désir qu’il a d’y attirer les étrangers, de captiver leurs suffrages et d’étendre ainsi les limites de notre commerce et de notre industrie.


Les Français en Afrique ; par M. Eugène Desmares. Paris, chez tous les marchands de nouveautés.

L’auteur commence par faire sa profession de foi ; c’est-à-dire par nous apprendre qu’il est pour la nouvelle école. Aussi son poème s’en ressent-il ; mais si le romantique a ses défauts, il a ses beautés ; c’est aussi ce qu’on rencontre dans l’ouvrage de M. Eugène Desmares. Si l’on y trouve de belles strophes, on en trouve aussi de très-défectueuses et de hasardées. Nous pourrions en citer des unes et des autres ; mais le manque d’espace nous sauve des critiques, et nous prive des éloges. En somme, c’est l’ouvrage d’un jeune homme qui débute, et dont les premiers pas méritent l’intérêt et des encouragemens.

M. Desmares nous annonce un nouveau poème en dix chants sur la restauration de notre liberté. C’est un beau sujet sans doute ; mais quand on a le talent de M. Desmares, et qu’on veut rendre ses sujets populaires, la prose offre des avantages plus réels et plus généralement appréciés.