Page:Revue des Deux Mondes - 1830 - tome 3.djvu/259

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
251
ITINÉRAIRES DE L’AFRIQUE OCCIDENTALE.

S. de Toulou. Essayons de mettre à profit ces utiles indications.

En premier lieu, je rétablirai entre Séfoura et la source de la Téné ou Falémé, dans la route d’aller de Mollien, une série de gisemens dans lesquels il y a nécessairement erreur ; en effet, si l’on construit cette fraction d’itinéraire d’après les indications du voyageur, et que l’on veuille y appliquer les détails de son récit, on reconnaîtra l’impossibilité évidente d’y adapter le cours de la rivière dont il s’agit ; car on ne pourrait la conduire, en partant de la source, au S. d’abord, puis à l’O. en traversant, à une lieue de son origine, le chemin de Courbari à Niogo, sans lui faire couper le chemin de Boyé à Courbari, ce qui ne doit pas être : il est d’ailleurs incroyable que Mollien se fût rendu de Boyé à Courbari, pour de là venir à la source de la Falémé, si ces points avaient entre eux en réalité la position relative que leur assigne l’itinéraire : il eût effectivement ainsi fait trois pas pour reculer de deux, fait 3 milles au S.E. pour rétrograder de 2 milles au N.N.O. Il suffirait de ces considérations pour faire sentir la convenance de corriger la direction N.O. de Courbari à Boyé en un gisement N.E. ; mais il ne restera même pas à cet égard le moindre doute lorsque, par l’inspection de l’itinéraire de Watt et Winterbottom, on aura acquis la certitude qu’une méprise semblable existe dans le gisement immédiatement voisin, je veux dire entre le village de Boyé et le rumbdé prochain de Séfoura : ce gisement est marqué N.N.O., tandis que de la po-