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ITINÉRAIRES DE L’AFRIQUE OCCIDENTALE.

trouvaient, pour le voyageur, en parfaite harmonie avec la certitude personnelle qu’il avait de n’avoir point traversé le Sénégal en venant à Timbou par le N. ; tandis que O’Beirne ainsi que Watt et Winterbottom l’ont traversé au S.O. et au S. de cette ville. Dans mon hypothèse, Caillié aura rencontré ce fleuve à 18 milles vers l’E.N.E. de Timbou, ce qui cadre merveilleusement avec les données précédentes.

D’après ces considérations, je fixerai définitivement à Kourou, par 10° 44′ N. et 13° 21′ O., le point de rencontre de la route de Caillié avec celles de Watt et Winterbottom et de Mollien, et j’estimerai sa marche à raison de 3’3 par heure, c’es-à-dire que je compterai 1’1 pour chacun des milles anglais de son itinéraire.

Ces bases admises, je vais essayer de déterminer comparativement les rapports de construction qu’il y a lieu d’établir entre les trois lignes, peu distantes les unes des autres, parcourures de l’O. vers l’E. par Caillié, par Campbell et Dochard, et par Watt et Winterbottom. Je ne reviendrai pas sur ce que j’ai déjà dit de la disposition relative des deux dernières ; quant à celle de Caillié, il n’est pas douteux qu’elle ne soit plus méridionale : elle doit en effet passer au-dessus des sources de tous les ruisseaux que les autres ont rencontrés à l’O. du Tankilita, et elle coupe même, dans cet espace, un ruisseau coulant au S., c’est-à-dire prenant naissance au revers des montagnes d’où descendent, au N., ceux qui vont se jeter dans le Rio de Nunho. À l’E. du Tankilita, le