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CONFÉDÉRATION GERMANIQUE.

du Haut-Rhin et du Bas-Rhin, au milieu ; de Wesphalie, de Haute-Saxe et de Basse-Saxe, au nord. Il y avait en outre des pays qui étaient censés former partie de l’empire sans appartenir à aucun cercle ; les principaux étaient le royaume de Bohême, la Silésie, la Moravie et la Lusace. Les Pays-Bas autrichiens, qui avaient formé le cercle de Bourgogne, n’étaient plus depuis long-temps regardés comme partie de l’empire. Les neuf cercles renfermaient une multitude d’états tant séculiers qu’ecclésiastiques de différente étendue et soumis à des princes indépendans les uns des autres, et cinquante-une villes impériales qui formaient autant de républiques. Tous ces divers états, dont le nombre s’élevait à environ trois cents, étaient réunis pour les intérêts généraux sous un chef électif, qui portait le titre d’empereur d’Allemagne. Cette dignité, depuis long-temps, était devenue héréditaire dans la maison d’Autriche.

La paix de Lunéville (1801), qui confirma à la France la cession de la rive gauche du Rhin, apporta de grands changemens dans l’empire germanique. Presque tous les états ecclésiastiques à la droite du Rhin furent sécularisés, et on supprima toutes les villes impériales, à l’exception de six. Ces pays furent donnés comme indemnité aux princes séculiers, qui avaient perdu des provinces à la gauche du Rhin. Les électorats de Trèves et de Cologne furent supprimés, et on en créa quatre nouveaux, ceux de Salzbourg, de Wurtemberg, de Bade et