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LA GRÈCE EN 1829.

laquelle on a trouvé des canons, des munitions, etc. Cependant 4 ou 500 Turcs sont encore aux environs de Livadie et de Thèbes ; ils ont suffi pour tenir jusqu’à présent toute l’armée grecque en échec, et quoiqu’ils ne puissent recevoir leurs vivres que de Négrepont, celle-ci n’a pu encore leur couper cette communication. J’entends dire aujourd’hui qu’il est fort à regretter que les Thermopyles n’aient pu être occupées. C’était cependant le plan qu’on avait tracé aux Grecs. Le but était d’empêcher l’arrivage des convois de la Thessalie dans l’Attique. Les Grecs n’y sont point parvenus, et ce sont les 500 Turcs de Livadie, qui ne peuvent avoir l’appui d’aucune place, qui les en ont empêchés jusqu’à présent.

Je vois des bulletins nous annoncer que les Grecs ont enlevé une position inexpugnable ; qu’à la vérité il ne s’y trouvait point d’ennemis, mais que la valeur des troupes n’en est pas moins digne d’éloges. Une autre fois je vois qu’ils ont combattu pendant quatre heures, sous le feu le plus terrible ; le résultat de cette bataille sanglante est un blessé.

Parlerai-je de la prise de Napoli de Romanie en 1823, qui a retenti dans toute l’Europe ? Les Turcs, pris au dépourvu, avaient été réduits par la faim à de telles extrémités, que neuf hommes étaient restés seuls pour défendre la Palamide. Des milliers de Grecs n’en attendaient pas moins patiemment dans la plaine que la mort du dernier Turc vînt leur ouvrir les portes de la citadelle. Une vieille