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LA NIÈCE DU GOUVERNEUR.

et qu’il n’était pas juste que je prolongeasse autant son ennui. Comment revenir à mon hôtel ? je ne trouverai pas, dans la nuit, le chemin… Je n’ai pas passé douze heures dans cette ville… Heureusement voici le jour.


Scène II.


CARLO, D. LOUIS.
Carlo, se heurtant contre D. Louis.

Au secours ! au meurtre !…

D. Louis.

Quel est ce voleur ?… (Reconnaissani Carlo.) Ah ! c’est toi, maraud !

Carlo.

Ah ! c’est vous, monsieur ! Je respire, je croyais être mort.

D. Louis.

Tu n’en vaudras guère mieux tout à l’heure, si tu ne m’expliques pas comment tu n’étais pas ici, comme je te l’avais dit.

Carlo.

Monsieur, vous m’aviez dit d’aller chercher pour vous, à votre hôtel, une lettre qui devait arriver, et de revenir.

D. Louis.

Eh bien !…

Carlo.

J’ai attendu la lettre jusqu’à cette heure ; et vous m’aviez dit qu’elle était d’une telle importance, que je n’ai pas voulu reparaître sans l’avoir. La voici ; elle vous suit de poste en poste depuis Cordoue.

D. Louis.

C’est-à-dire que tu ne t’es réveillé que tout à l’heure. Donne-moi cette lettre. Je crois bien qu’elle est importante… elle est de mon père… L’aube me permettra de la