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LA NIÈCE DU GOUVERNEUR.

Villenas, à part.

Casterey m’a recommandé la prudence, il faut obéir ; je vais seulement lui écrire un mot pour lui dire ce qui m’arrive ; je ne suis pas sûr de le voir aujourd’hui : il est prudent maintenant qu’on ne me voie pas aller chez lui, mais nous nous retrouverons au bal… Singuliers événemens !… Prendre mesure pour une bière sur un homme en habit de fête.


Scène XIV.


Une chambre du palais du gouverneur.


D. Juan d’Ayamonte, seul.

D. Louis de Villenas avait l’air embarrassé et contraint pendant toute sa visite, mais il m’a paru disposé à épouser ma nièce… Je pense toujours à ces réunions secrètes qu’on m’a dit avoir lieu chez Casterey… On remue, il y a quelque chose là-dessous… Par saint Jacques !… le poids de leur tête fatiguerait-il leurs épaules, et faudra-t-il les en délivrer ? Heureusement j’ai des émissaires adroits, et ce sont les fils par lesquels je les tiens… Et ma nièce qui n’arrive pas… tout me contrarie aujourd’hui.


Scène XV.


D. AYAMONTE, Dona ISABELLE, suivie des alguazils qui l’ont escortée.
Dona Isabelle.

Ah ! bonjour, mon oncle.

Ayamonte, l’embrassant.

C’est toi ; je commençais à être inquiet.

Dona Isabelle.

Vous aviez raison de l’être avec une police si mal faite ;