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CORRESPONDANCE.

d’Eschembach, que les premiers auteurs de ces poëmes ont travaillé d’après des versions latines.

Sur ces trois points, l’auteur de la lettre devait se tenir pour battu, remercier M. Quinet de la leçon qu’il lui a donnée, et avouer, comme tout galant homme en pareil cas, qu’il avait besoin de nouvelles études. Loin de là il se redresse sous les coups qu’il ne peut parer, donne des conseils à son savant adversaire, l’appelle un jeune homme dédaigneux de toute étude… Les bras en tombent, suivons-le dans cette nouvelle attaque. Autant de mots, autant d’erreurs.

4o Selon le correspondant du Temps, les généalogies bretonnes contenues dans les poëmes, n’ont jamais été écrites en langage celtique. L’employé de la Bibliothèque du Roi les trouvera écrites dans cette langue aux pages 58,390 de l’Archéologie de Galle. (London, 1801.)

5o Le correspondant, en voulant réfuter M. Quinet au sujet du Saint-Graal, cite comme un fragment du Saint-Graal les premiers vers du Parceval. (Voyez dans l’Histoire littéraire des Bénédictins, continuée par l’Institut, la réfutation de Fauchet, dont le critique partage la méprise.)

6o Le correspondant croit que le Parceval termine le Cycle du Saint-Graal. Il ne connaît point les grands poëmes du Titurel et du Lohengrin, qui continuent le Parceval.

7o M. Quinet avait dit que dans plusieurs de ces poëmes on pouvait retrouver la première forme et le mouvement de l’octave, et le correspondant avait cru que son adversaire appelait octave des vers de huit syllabes. M. Quinet lui cite le Lohengrin comme partagé en strophes, et lui donne occasion de faire une nouvelle bévue. Ce critique, qui ne connaît pas le Lohengrin, confond ce poëme avec celui de Garin le Loherain, et assure que le Lohengrin n’est pas divisé en strophes, parce que le Loherain ne l’est pas.

8o L’auteur du rapport, dit le critique, ne sait point lire les manuscrits, car les vers qu’il cite du Parceval diffèrent beaucoup de ceux que j’ai sous les yeux. On a peine à répondre, car la patience échappe. Quoi ! un employé de la Biblio-