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HISTOIRE. — PHILOSOPHIE.


VII.


Campagne du mois de février. — Forces des Russes et des Polonais. — Entrée de l’ennemi en Pologne sur treize points différens. — Premières escarmouches. — Zymirski, Dwernicki, Skrzynecki. — Batailles de Grochow du 19 et du 20 ; victoire des Polonais. — Aspect moral de Varsovie. — Trêve de quatre jours. — Fermeté de la diète. — Projet de soumettre la Pologne à l’Autriche. — Position des deux armées. — Plan de Chlopicki. — Mécontentement du peuple. — Conduite de Chlopicki. — Uminski. — Dissensions dans l’armée. — Démarches du gouvernement. — Affaire du 25. — Victoire de Kruckowiecki à Bialolenka. — Défaite de Skrzynecki. — Déroute des Polonais. — État de la capitale. — Nomination de Skrzynecki.


Les forces de la Pologne, au moment de l’invasion des Russes, n’étaient que de 40,000 hommes, bien armés et bien disciplinés, à la vérité, mais qui n’avaient jamais vu le feu, tandis que l’armée de Diebitch était aguerrie et forte de 200,000 hommes d’élite[1].

  1. Voici quelles étaient les forces respectives des deux armées. L’infanterie polonaise était composée de huit régimens de ligne, quatre de chasseurs, un de grenadiers de l’ex-garde royale, et un des vétérans en activité ; sa cavalerie, de quatre régimens de hulans (lanciers ), quatre de chasseurs à cheval, un de l’ex-garde, et un de carabiniers. Les Polonais avaient quelques batteries à pied et à cheval, et cent quarante bouches à feu ; le corps du quartier-maître-général, un autre d’ingénieurs, un bataillon de sapeurs et de pionniers, et une demi-compagnie de raquetiers à la congrève. À cet effectif de quarante mille hommes, on peut tout au plus ajouter vingt mille hommes pour les régimens de nouvelle levée et les faucheurs. Diebitch, de son côté, fit