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Pour moi le sacrifice et son ardente veille,
Le silence et l’ennui de ne rien exprimer,
Comme un novice amant qui croit que c’est merveille
qu’on puisse un jour l’aimer.
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Pour moi, lorsqu’en passant son frais regard m’attire
Et dit avec bonheur : « Ami, ne viens-tu pas ? »
Pour moi le lourd fardeau d’hésiter à lui dire
Mon cœur et ses combats.
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Pour moi, de ne plus lire à sa face pâlie
Les signes orageux d’un ardent avenir ;
Pour elle les trésors de la mélancolie,
La paix du souvenir.
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Le bonheur souverain de gouverner une âme,
De la sentir à soi, muette à son côté ;
Des gazons sous ses pas et son pur front de femme
Dans la sérénité.
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Un sommeil sans remords avec l’essaim fidèle
Et les songes légers d’un amour sans effroi ;
Amour ! abeille d’or ! oh ! tout le miel pour elle,
Et l’aiguillon pour moi.
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Par les procédés de E. Duverger, imprimeur, rue de Verneuil, no 4.