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MISCELLANÉES SCIENTIFIQUES.

Voici maintenant qu’un navigateur vient nous annoncer que ce continent existe réellement. Il est difficile maintenant de se prononcer sur la réalité de cette découverte et l’on sait combien de fois on a été induit en erreur en prenant de petits îlots isolés qu’on rencontrait successivement pour des points appartenans à une seule et même côte. Quoi qu’il en soit, voici comment le Nautical Magazine donne cette nouvelle :

« Le capitaine John Biscoe, commandant du brick Tula, vient d’arriver en Angleterre, après un voyage dans lequel il a fait d’importantes découvertes de terres situées dans les hautes latitudes australes.

« Le Tula avait été envoyé en 1830 dans les mers du sud par MM. Enderby. Après avoir beaucoup souffert du mauvais temps et rencontré beaucoup de glace, il a découvert une terre vers les 67° de latitude sud et les 50° de longitude orientale (à compter du méridien de Greenwich.)

« L’étendue de la côte aperçue est d’environ 300 milles. Le capitaine Biscoe se prépare à donner une relation de son voyage, relation qui, en raison de la découverte qu’il a faite, comme des nombreux dangers dans lesquels son bâtiment s’est trouvé à diverses époques, ne peut manquer d’offrir un haut degré d’intérêt. »



MOYENS
EMPLOYÉS PAR CERTAINES ESPÈCES D’ARAIGNÉES POUR SORTIR D’UN LIEU COMPLÈTEMENT ENTOURÉ D’EAU.

Pendant que je résidais sur les bords du lac de Thoun, dans l’été de 1828, je passais souvent plusieurs heures de suite sur l’eau dans un batelet, non loin de certains bas-fonds couverts d’une forêt de roseaux qui allait en s’éclaircissant à mesure qu’elle s’avançait vers les parties les plus profondes.

J’avais souvent eu lieu de remarquer comment, dans le plus épais du fourré, les tiges et les sommités des roseaux étaient liées entre elles par des toiles d’araignée, d’une force et d’une élasticité telle qu’elles résistaient aux vents les plus violens ; par la suite, j’observai que les toiles étaient proportionnellement aussi abondantes sur les roseaux les plus clairsemés et sur ceux même qui étaient isolés complètement ; je fus ainsi naturelle-