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REVUE DES DEUX MONDES.


meure d’Odin, le palais sacré des dieux. Comprenez-vous ceci ? Savez-vous ce que je veux dire ?

Elle vit s’élever un palais plus beau que le soleil, sur le haut Gimli ; là, habiteront les bonnes races à jamais heureuses.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Le sombre dragon vient volant, le dragon étincelant vient des rochers ténébreux : il plane au-dessus des campagnes, emportant des cadavres. Et maintenant la Vola retombe dans la nuit. »


*


LE HAVA-MAL,


OU LE DISCOURS SUBLIME D’ODIN.

POÈME GNOMIQUE.


Sous ce titre, le compilateur de l’Edda a réuni divers fragmens qui contiennent et la partie morale de la doctrine d’Odin, et des enseignemens magiques, concernant surtout la science des runes. Dans la première division du Hava-Mal, c’est Odin lui-même qui parle ; c’est elle qui a donné son nom au tout.

Cette première partie du Hava-Mal est un poème gnomique, dans lequel, sous une forme sentencieuse, sont déposées les idées que se faisaient les anciens Scandinaves de la supériorité intellectuelle et morale. Les vertus les plus recommandées sont la prudence, l’hospitalité, la libéralité ; il y a des conseils sur l’amour et l’amitié. Le premier de ces sentimens n’y est pas présenté avec un grand raffinement, mais il s’y montre sans brutalité. Il y a sur l’amitié des pensées touchantes, et sur la gloire des mots sublimes.

Çà et là des réflexions naïvement satiriques, d’autres qui tra-

    naîtront pour vivre en paix au sein de l’harmonie universelle rétablie entre les êtres.