Scène VIII.
Quel nouveau client vient chez le consul ?
Le seul qu’il ait de ce genre, j’espère : je te cherchais, belle Terentia, et je ne croyais pas te trouver ici… ; ici, où Vulcain forge ses foudres.
Sois le bien-venu, rassure cette pauvre Servilie, son César la rend malheureuse. Elle craint qu’il ne soit compromis dans cette tourbe de novateurs qui fait si grand’peur au consul.
Est-ce que le consul s’en occupe ?
Il en perd le boire et le manger.
Vraiment, qu’en dit-il ?
Rien : il est silencieux comme une tombe, et nous étions venus ici en son absence pour prendre nos informations nous-mêmes.
Et qu’avez-vous trouvé ? Mais les femmes ne connaissent pas cette langue ! Je vais chercher pour vous. (Il furette.)
Quel rôle ! depuis quand aimes-tu donc tant César ?
Ce que j’en fais, c’est pour toi, tendre Servilie !
Peut-être aussi pour toi. Tu ne vaux pas mieux que César.
Il n’y a rien vraiment, des lettres anonymes, des bavardages, la crainte vague de Rome. Oh !… (à part.) Discours contre Catilina. — Ceci nous regarde. « Jusqu’à quand Catilina… »
Eh bien ! Servilie, es-tu rassurée ?