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REVUE DE VOYAGES.

Martius sur la Constitution sociale (Rechts-Zustande) des aborigènes brésiliens, celle d’une notice sur les Indiens de la Guyane par M. Hillhouse, une troisième, sur deux brochures relatives à la navigation du Rio de la Plata et du Rio Vermejo, complètent la section qui nous occupe en ce moment.

Parmi les Miscellanées nous signalerons les pièces les plus importantes : d’abord le récit d’une tentative d’expédition dans l’intérieur de l’Afrique, entreprise au commencement de 1832 par M. Coulthurst. Ce voyageur se rendit à Fernando-Pô, où le colonel Nicholls, qui avait d’intimes relations avec le chef du Kalbar (connu des Européens sous le nom de duc Ephraïm), lui procura des facilités pour se rendre chez ce prince, d’où il devait s’avancer à travers le pays d’Enyong jusqu’à celui d’Ebo, et gagner ensuite Fondah pour de là se diriger sur le Bahhr-Abyadh. M. Coulthurst ne put parvenir qu’à Ebo, dont le chef ne voulut pas le laisser passer outre ; il revint sur ses pas, et mourut avant d’atteindre Fernando-Pô. Sous le titre d’informations récentes de l’Australie se présentent ensuite plusieurs fragmens de correspondance, dont les uns forment une espèce d’appendice au mémoire de M. Cunningham, et les autres sont relatifs à la colonie de Swan-River. À ces derniers, qui sont dus au lieutenant gouverneur Stirling, est jointe une carte où sont tracées les lignes de route suivies par diverses explorations ; mais il est à regretter qu’on ait omis d’ajouter à ces détails un aperçu historique sur la nouvelle colonie, analogue à celui de M. Cunningham sur l’Australie orientale. Enfin, le dernier article des miscellanées et du volume est une note peu étendue sur l’expédition envoyée à la recherche du capitaine Ross, qui est enfin de retour après quatre années de séquestration dans les mers arctiques.

Le volume publié en 1833, en deux livraisons, ne nous paraît point offrir le même degré d’importance que les précédens. La relation d’un jour dans l’Adherbaydjân et sur les bords de la mer Caspienne, par le colonel Monteith, occupe à elle seule plus de moitié du premier fascicule ; la petite carte qui y est jointe n’est donnée que comme une sorte de prospectus d’une plus ample, en quatre feuilles, que la Société géographique a fait graver à ses frais. Les routes du voyageur sillonnent les possessions turkes, russes et persanes de la région caucasienne, et s’appuient sur des observations astronomiques assez nombreuses ; mais les cartes russes de ces contrées, sans porter préjudice au mérite effectif du travail de M. Monteith, lui ôtent pourtant cette nouveauté qui, à tort ou à raison, fait le principal attrait des publications géographiques.

Quant aux autres pièces renfermées dans le premier demi-volume, elles sont toutes peu étendues, et nous n’avons guère à les signaler