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Voyages, et qui contient un grand nombre de relations peu connues, enrichies de notes excellentes. Malheureusement cet ouvrage semble arrêté au vingt-deuxième volume, qui nous laisse sur la côte austro-orientale de l’Afrique.

Dix-neuf volumes d’une Bibliothèque universelle des Voyages, par M. Albert Montémont, ont paru ; et M. d’Urville a entrepris, sous la forme d’un Voyage pittoresque autour du Monde, une publication qui se rapproche beaucoup de cette classe d’ouvrages.

L’Allemagne et l’Italie ont aussi leurs publications de ce genre, et plus volumineuses que les nôtres ; il a déjà été livré au-delà de soixante volumes de la Neue Biblioteck der wichtigsten Reïseheschreibung, etc. (Nouvelle Bibliothèque des principales relations de voyages), qui s’imprime à Weimar, et cent quarante d’un ouvrage analogue qui se publie à Venise sous le titre de Raccolta dei Viaggi piu interesanti eseguiti nelle varie parti del mondo.

Quant aux atlas généraux, celui de Brué est toujours le meilleur de tous et restera long-temps au premier rang, car des hommes consciencieux et infatigables sont de rares phénomènes dans la géographie marchande, d’autant plus rares qu’une mort prématurée est presque toujours le fruit d’un tel dévouement à l’étude et au travail ; c’est là ce qui a tué Brué à l’âge de quarante-six ans !

L’atlas de MM. Lapie père et fils, celui de M. Dufour, ont aussi leur mérite ; mais on y sent davantage la compilation, ainsi que dans l’estimable Hand-Atlas de Stieler (à Gotha), et surtout dans le grand atlas universel lithographie, de Van der Maelen et Ode. Nous ne dirons rien de ceux de Berthe, Vivien, Arrowsmith, etc., etc.

Aux atlas il faut joindre les globes, auxquels nous n’attachons néanmoins qu’une très-médiocre importance. On peut citer comme les mieux construits, ceux de Sotzmann et Wieland, en Allemagne ; d’Adams, Wright et Jump, en Angleterre ; de Coven, en Hollande ; d’Akermann, en Suède. En France, nous avons, outre ceux de Poirson et de Lapie, qui ont vieilli, celui de Dufour, qui est plus récent, et surtout celui de Tardieu, de 18 pouces de diamètre, imprimé sur peau de chevreau, et se gonflant par l’insufflation. M. Benoît, de Troyes, a construit sur un système analogue des globes en papier parchemin, lithographies par Desmadryl, de trois pieds et demi de diamètre, et cependant à portée des moindres fortunes. M. Kummer, de Berlin, pensant que les globes sont faits surtout pour parler aux yeux, a imaginé d’y exprimer les reliefs généraux du terrain et de les peindre en couleurs naturelles, procédé qu’il a étendu à des cartes particulières et à des plans chorographiques, tels que ceux de