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DE
LA RÉFORME

COMMERCIALE.


L’opinion publique est enfin et décidément saisie de la question de la réforme commerciale ; grâce aux faits, qui, depuis quelques mois, ont surgi de toutes parts, l’impossibilité de reculer plus long-temps la loi de douanes, ou de la borner à quelques insignifiantes modifications, devient évidente ; ce n’a pas été sans fruit pour tous que cette loi s’est promenée de sessions en sessions, depuis 1829, également ajournée par les législatures d’avant et d’après Juillet. Ces longs retards, sans doute, ont plus fortement assis certains intérêts hostiles à l’intérêt général ; tout ce qui s’appuie sur le système prohibitif s’est, pendant ce temps, ancré davantage dans le sol ; les bases d’une vaste coalition ont pu être jetées entre les industries protégées ; mais l’opinion publique a marché plus vite encore que cette conjuration de priviléges, et aujourd’hui elle en est venue à ce point qu’elle