Le cloarec de Laoudour disait en arrivant à Keryaudet :
Vieux Derrien, voici votre fille ; si elle est revenue à la maison, c’est moi qui en suis cause.
La voilà saine et pure telle qu’elle m’a été remise par sa mère.
Mais maintenant je vais à Paris, car j’ai envie de trouver le roi. —
Quand il arriva à Paris, il demanda le palais du roi.
— Bonjour et joie à cette ville ; où est le palais du roi ?
Bonjour, roi et reine ! moi, jeune et bon Breton, je suis venu dans votre palais.
— Cloarec de Laoudour, dites-moi, avez-vous commis quelque tort ?
— J’ai commis un assez grand tort, car j’ai tué des gentilshommes de Lamballe.
J’ai tué dix-huit gentilshommes de Lamballe, et certes je mérite d’être pendu.
Chacun d’eux avait un sabre nu ; dans ma main il n’y avait qu’un penbas. —
Mais la reine ne voulait pas que le cloarec fût puni.
— Mon petit page, cours à ma chambre et apporte-moi vite mon écritoire.
Que j’écrive en rouge et en bleu qu’il marche librement dans toute la France avec son penbas à la main.
Et il sera respecté partout, comme le défenseur des jeunes filles.
Et quand il sera rendu dans son pays, de la pennerès il fera une dame ! —
Nous avons peu de chose à dire du sône et de la chanson ; celle-ci n’a rien qui la distingue du vaudeville français, et souvent elle en emprunte l’air, le rhythme et jusqu’aux pensées. Quant au sône,