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LETTRES
D’UN ONCLE.

i.


Pourquoi diable ! n’es-tu pas venu hier ? nous t’avons attendu pour dîner jusqu’à sept heures, ce qui est exorbitant pour des appétits excités par l’air vif de la campagne. Il te sera survenu un client ; tu n’es pas malade au moins ? À présent, nous ne t’attendons plus que samedi. Dans l’intervalle, donne-moi de tes nouvelles, entends-tu, Paul ? nous serions inquiets. La mine que tu as depuis trois mois surtout n’est pas faite pour nous rassurer. Pauvre vieux petit homme jaune, qu’as-tu donc ? Je sais ce que tu réponds ordinairement à cette question-là. — Qu’as-tu toi-même ? es-tu donc un homme riche, jeune, robuste et frais, pour t’inquiéter de la mine que j’ai ? — Hélas ! nous avons tous deux une