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ÉRASME.

DERNIÈRE PARTIE.[1]


vii.
Les lettres et les présens.

On pourrait apprécier matériellement l’importance d’un écrivain par le nombre de lettres qu’il a écrites et reçues, et la diversité d’opinions de ses correspondans. Peu de lettres supposent une célébrité douteuse, et tout au plus une coterie dont l’écrivain est le héros. Beaucoup de lettres, et des lettres de toutes les opinions, de tous les partis, de toutes les conditions, témoignent d’une grande influence littéraire, et d’un public qui peut bien s’appeler une époque. C’est la preuve d’une sorte de souveraineté intellectuelle, vers laquelle chacun se tourne avec foi pour y prendre le mot d’ordre de ses sympathies ou de ses répugnances. Celui-là est un grand homme vers

  1. Voyez les livraisons du 1er et du 15 août.