Venez toujours, nous nous déciderons.
Scène II.
Vous direz ce que vous voudrez, c’est désolant de jouer avec un mort. Je déteste la campagne à cause de cela.
Mais où est donc M. Van Buck ? est-ce qu’il n’est pas encore descendu ?
Je l’ai vu tout à l’heure dans le parc avec ce monsieur de la chaise, qui, par parenthèse, n’est guère poli de ne pas vouloir nous rester à dîner.
S’il a des affaires pressées…
Bah ! des affaires, tout le monde en a. La belle excuse ! Si on ne pensait jamais qu’aux affaires, on ne serait jamais à rien. Tenez, l’abbé, jouons au piquet ; je me sens d’une humeur massacrante.
Il est certain que les jeunes gens du jour ne se piquent pas d’être polis.
Polis ! je crois bien. Est-ce qu’ils s’en doutent ? Et qu’est-ce que c’est que d’être poli ? Mon cocher est poli. De mon temps, l’abbé, on était galant.
C’était le bon, madame la baronne, et plût au ciel que j’y fusse né !
J’aurais voulu voir que mon frère, qui était à Monsieur, tombât de carrosse à la porte d’un château, et qu’on l’y eût gardé à coucher. Il aurait plutôt perdu sa fortune que de refuser de faire un quatrième. Tenez, ne parlons plus de ces choses-là. C’est à vous de prendre ; vous n’en laissez pas ?
Je n’ai pas un as ; voilà M. Van Buck.
Continuons ; c’est à vous de parler.