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REVUE DES DEUX MONDES.

VAN BUCK.

Je n’ai pas entendu, madame.

LA BARONNE.

Lisez vous-même, et faites-moi le plaisir de dire à votre neveu qu’il sorte de ma maison tout à l’heure, et qu’il n’y mette jamais les pieds.

VAN BUCK.

Il y a girouette ; c’est positif ; je ne m’en étais pas aperçu. Il m’avait cependant lu sa lettre avant que de la cacheter.

LA BARONNE.

Il vous avait lu cette lettre, et vous l’avez laissé la donner à mes gens ! Allez, vous êtes un vieux sot, et je ne vous reverrai de ma vie.

(Elle sort. On entend le bruit d’une voiture.)
VAN BUCK.

Qu’est-ce que c’est ? mon neveu qui part sans moi ? Eh ! comment veut-il que je m’en aille ? J’ai renvoyé mes chevaux. Il faut que je coure après lui.

(Il sort en courant.)
CÉCILE, seule.

C’est singulier ; pourquoi m’écrit-il, quand tout le monde veut bien qu’il m’épouse ?


ACTE TROISIÈME.



Scène PREMIÈRE.

Un chemin.
Entrent VAN BUCK et VALENTIN, qui frappe à une auberge.
VALENTIN.

Holà ! hé ! y a-t-il quelqu’un ici capable de me faire une commission ?

UN GARÇON, sortant.

Oui, monsieur, si ce n’est pas trop loin ; car vous voyez qu’il pleut à verse.

VAN BUCK.

Je m’y oppose de toute mon autorité, et au nom des lois du royaume.

VALENTIN.

Connaissez-vous le château de Mantes, ici près ?