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REVUE DES DEUX MONDES.

COMMERCE SPÉCIAL. COMMERCE GÉNÉRAL.
Années Importations. Exportations. Importations. Exportations.
1826. 11,889,282 fr. 25,660,586 fr. 14,993,321 fr. 38,896,041 fr.
1827. 12,593,275 fr. 24,216,632 fr. 17,226,896 fr. 36,596,226 fr.
1828. 13,328,981 fr. 27,412,877 fr. 19,158,209 fr. 41,114,364 fr.
1829. 13,304,042 fr. 26,726,665 fr. 19,732,840 fr. 39,415,110 fr.
1830. 12,457,704 fr. 26,743,733 fr. 19,479,839 fr. 41,925,035 fr.
1831. 9,408,137 fr. 27,541,593 fr. 24,147,606 fr. 44,146,970 fr.
1832. 9,718,277 fr. 34,980,953 fr. 23,264,843 fr. 55,871,769 fr.
1833. 11,927,713 fr. 32,293,146 fr. 31,168,003 fr. 58,191,499 fr.
1834. 12,713,826 fr. 29,835,960 fr. 39,085,719 fr. 65,071,676 fr.
1835. 14,431,399 fr. 32,841,142 fr. 59,283,807 fr. 73,479,593 fr.

Ainsi le commerce annuel de la France avec la Suisse alimente aujourd’hui un mouvement de 132,000,000 de francs : le commerce spécial entre dans ces résultats pour une valeur de 47,000,000 ; les articles de transit et de réimportation pour 85,000,000. Nous sommes donc encore plus utiles à la Suisse comme facteurs que comme consommateurs. Les relations de transit sont principalement en voie de progrès. De 1826 à 1835, le commerce spécial d’importation s’est accru de 18 p. 100, et le commerce général de 74 p. 100. Mais, quel que soit le chiffre des rapports commerciaux, et en 1826, où il n’était que de 53,000,000, comme en 1832, où il s’élevait à 132,000,000, la différence entre les importations et les exportations est toujours de 14,000,000. C’est là, à peu de chose près, la valeur des quantités importées de la Suisse en France par la contrebande qui rétablit la balance entre les exportations et les importations ; car les remises en numéraire ne forment jamais la base d’un commerce régulier.

Les droits perçus à l’importation sur notre frontière, du côté de la Suisse, ont donné, en 1835, un produit de 1,200,000. Sur une valeur de 14,000,000, c’est, en moyenne, un prélèvement de 8 p. 100. Mais dans le nombre des articles, il en est qui n’acquittent qu’un droit de balance ; et les marchandises les plus maltraitées par le tarif sont introduites par la contrebande, qui prélève une prime de 20 à 25 p. 100. Les frais de perception et de surveillance, sur la même frontière, coûtent annuellement 3 à 4,000,000 de francs. Ce n’est donc pas dans l’intérêt du trésor que les douanes intermédiaires sont maintenues ; car l’état, au lieu d’y gagner, perd environ 2,000,000 par année.